Depuis 2024, un bras de fer oppose le syndic élu de la Résidence Rio à Aïn Diab à un groupe d’entrepreneurs installés dans le complexe résidentiel. Parmi ces derniers, on compterait «un investisseur jordanien, ancien proche d’Aziz Akhannouch, ainsi que des entrepreneurs d’un grand groupe saoudien», a appris Yabiladi auprès d’un résident. Ce dernier précise que le conflit a même pris une tournure judiciaire.
En première instance comme en appel, la justice a tranché en faveur du syndic élu, présidé par Nadia Tnihi. Cependant, ses opposants auraient «repris les mêmes manœuvres», allant jusqu’à produire «un faux procès-verbal d’une assemblée générale élective», prétendant le contraire de ce qui s’est réellement passé lors de la dernière assemblée générale, tenue il y a deux semaines et respectant le quorum légal, souligne le résident à notre rédaction.
D’après la même source, les entreprises concernées par ce litige seraient celles «ayant leurs locaux dans la résidence et accumulant plus de 60 millions de dirhams d’arriérés auprès du syndic». En conséquence, elles auraient été privées de certains services (parking, ascenseur…) jusqu’au règlement de leurs cotisations pour l’entretien et la sécurité, ce qui les aurait poussées à manoeuvrer.
Une lutte d’influence au cœur de la résidence
L’un des résidents explique qu’une assemblée générale ordinaire, réunissant 64% des électeurs, a de nouveau confirmé l’élection de Nadia Tnihi, malgré «le soutien de l’autre camp par des agents des autorités locales». Ces derniers auraient «permis aux entrepreneurs de se présenter», alors que le règlement stipule leur non-éligibilité tant que les arriérés ne sont pas payés.
Depuis, le groupe d’entrepreneurs aurait tenu une assemblée générale séparée, en l’absence des autres résidents, aboutissant à l’élection d’un autre bureau, selon un procès-verbal consulté par Yabiladi. Contacté par nos soins, le président du deuxième syndic contestant l’éligibilité de Nadia Tnihi n’a pas répondu à nos sollicitations téléphoniques.
De son côté, la présidente du syndic élu espère une intervention des autorités locales pour faire respecter la loi et mettre un terme aux pratiques des entrepreneurs.