Des ONG tirent la sonnette d’alarme face à la montée du discours extrémiste religieux dans les camps de Tindouf. Cette mise en garde a été lancée lors d’une rencontre à Genève, en marge de la 59ᵉ session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. L’initiative, menée par Biro Diawara, responsable à la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), en collaboration avec le Forum sur le Dialogue Interculturel et Interreligieux (FICIR) et l’ONG Voice for Peace & Justice, a réuni une quarantaine de participants.
Biro Diawara a dressé un tableau préoccupant de l’insécurité qui sévit au Sahel et dans le sud de l’Algérie, notamment dans les camps de Tindouf. Lors de son intervention, il a souligné la responsabilité des groupes armés extrémistes dans l’instabilité chronique de la région.
La rencontre a mis en avant la conviction partagée selon laquelle la lutte contre l’extrémisme religieux et le discours de haine nécessite une action concertée des leaders religieux, des ONG et des États. L’objectif est de construire des sociétés pacifiques, résilientes et inclusives, en particulier dans les régions les plus vulnérables comme le Sahel et les camps de Tindouf en Algérie.
Il y a quelques semaines, le quotidien espagnol La Vanguardia avait mis en garde contre l’enrôlement de membres du Polisario dans des groupes terroristes opérant au Sahel.