Les matchs amicaux de l’équipe nationale marocaine, prévus les 6 et 9 juin 2025 à Fès, revêtent une importance particulière bien au-delà de leur simple dimension sportive. Il s’agit d’un véritable test grandeur nature, non seulement pour le sélectionneur Walid Regragui et son staff, mais aussi pour la Fédération royale marocaine de football (FRMF), en vue de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 que le Maroc s’apprête à accueillir, et à plus long terme, en préparation du Mondial 2030.
Ce jeudi 5 juin, le onze national est arrivé à Fès à la mi-journée sous escorte sécuritaire renforcée. L’accueil s’est déroulé dans un climat de grande attente, tant l’enthousiasme autour de ces deux rencontres amicales est palpable dans la ville. Un important dispositif policier a été déployé tout au long de l’itinéraire menant de l’aéroport à l’hôtel de l’équipe, soulignant l’importance stratégique de cette phase de préparation. Dès leur arrivée, les Lions de l’Atlas devaient entamer leur première séance d’entraînement prévue dans l’après-midi, au Complexe sportif de Fès, afin de peaufiner les derniers réglages avant d’affronter respectivement la Tunisie et une autre sélection africaine.
Cependant, les préparatifs de ces deux rencontres n’ont pas été exempts de difficultés. La plateforme de vente des billets a été le théâtre d’un véritable chaos numérique. Avec près de 350 000 personnes connectées simultanément, la billetterie en ligne a rapidement saturé, laissant des dizaines de milliers de supporters dans l’impossibilité de réserver leurs places. À plusieurs reprises, le site s’est retrouvé hors service ou n’a offert l’accès aux billets que temporairement, provoquant frustration et colère.
Autre point de tension : plusieurs journalistes marocains et étrangers se sont vu refuser l’accréditation pour couvrir ces rencontres. Un processus jugé opaque, et mal communiqué, a alimenté un sentiment d’exclusion dans les milieux médiatiques, pourtant essentiels à la valorisation de l’événement.
Sur le terrain organisationnel, la ville de Fès s’est mobilisée avec sérieux. Les aspects sécuritaires ont fait l’objet de réunions intensives impliquant les autorités locales, les forces de l’ordre, la protection civile et les responsables du stade. L’objectif est clair : éviter tout incident, garantir une logistique fluide et présenter une image à la hauteur de l’événement continental à venir. Le wali de la région, Mouaâd Jamaï, supervise personnellement les préparatifs du Complexe sportif de Fès et veille à ce que les infrastructures, l’accueil du public, et la coordination entre les services soient irréprochables.
Malgré la frustration légitime des supporters privés de billets et des journalistes n’ayant pas obtenu leur accréditation pour couvrir l’événement, rien ne saurait entamer l’amour profond et durable du peuple marocain pour le ballon rond. La ferveur populaire, l’engagement sans faille envers l’équipe nationale, et l’attachement aux couleurs des Lions de l’Atlas restent inébranlables. Cette passion collective, puissante et fédératrice, portera sans aucun doute le Maroc vers une CAN 2025 exemplaire, et posera les fondations d’une Coupe du monde 2030 ambitieuse et rayonnante.
Y.S.A