Durant ce Ramadan, les prix des bananes atteignent des sommets en Algérie. À Alger, le kilo se vend désormais à 850 dinars (soit 5,85 euros). Les médias locaux pointent du doigt les spéculateurs, qu’ils jugent responsables de cette flambée des prix. Des «saisies de quantités importantes cachées» de ce fruit ont d’ailleurs été annoncées, selon certaines sources.
En réalité, cette hausse spectaculaire est surtout liée à la sanction imposée par le gouvernement algérien à l’Équateur, principal fournisseur de bananes du pays, en réponse à la décision de Quito de suspendre ses relations avec la «République arabe sahraouie démocratique (RASD)». En janvier, des médias internationaux spécialisés dans l’agriculture ont rapporté le boycott algérien des bananes équatoriennes.
Il est à noter que la famille de l’actuel président de l’Équateur, Daniel Noboa, en poste depuis le 23 novembre 2024, est impliquée dans l’exportation de ce produit.
La directive émise en janvier 2024 par l’Algérie, demandant aux navires transportant des produits d’Amérique du Sud d’éviter le port de Tanger, a également contribué à l’augmentation des prix de la viande et des bananes sur le marché algérien.
