Dimanche dernier, à Hoboken, près d’Anvers, un jeune couple, Amy, 20 ans, et Hamid, 23 ans, a vécu un drame personnel avec le décès soudain de leur fille Nadia Nour, âgée de seulement quatre semaines. Suite à ce décès, qualifié de “suspect” par les autorités, ils ont été conduits au commissariat et interrogés pendant une dizaine d’heures avant d’être relâchés.
Aux premières lueurs du jour, dimanche, Hamid est réveillé par le souffle irrégulier de sa fille, relate Het Laatste Nieuws. Le nourrisson, qui dort dans leur chambre, saigne du nez. Inquiets, les parents se hâtent vers l’hôpital, laissant derrière eux leur appartement, porte grande ouverte et lumières allumées. Sur le trajet, Amy tente de ranimer le bébé, suivant les directives des secours, joints par téléphone.
À l’hôpital, une équipe médicale prend en charge Nadia Nour, dont le cœur bat encore faiblement. Malgré les efforts des médecins, le bébé est déclaré décédé une demi-heure plus tard. C’est un coup de massue pour le couple. À peine ont-ils le temps de faire leurs adieux à leur fille que des agents de police se présentent. Le décès étant considéré comme “suspect”, les parents sont emmenés au commissariat pour être interrogés, sans avoir pu contacter leurs familles.
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Au poste de police de Berchem, Amy et Hamid subissent des prélèvements sanguins, procédure habituelle dans ce type de cas. S’ensuit une série d’interrogatoires, vécus comme une épreuve supplémentaire par le couple déjà accablé par le chagrin. Amy se sent pointée du doigt. Hamid, lui, peine à comprendre comment il a pu passer du statut de père aimant à celui de suspect, en l’espace de quelques heures.
Après environ dix heures, le couple est finalement libéré, sans explications détaillées. Ils apprennent par la suite que, bien que la cause du décès de Nadia Nour reste indéterminée, l’enquête n’a pas mis en évidence de traces de violence. Amy, bouleversée, rappelle l’attachement de Hamid à ses enfants et la tendresse qu’il témoignait à Nadia Nour.
Le couple attend désormais l’autorisation de rapatrier le corps de leur fille au Maroc pour l’y enterrer, une fois que la dépouille sera libérée. « Nous l’avons toujours appelée notre petit ange », confient les parents, « et elle le restera pour toujours ».