La reconnaissance par le gouvernement français de la marocanité du Sahara à travers la reconnaissance de l'autonomie proposée par le Maroc comme seule et unique solution pour résoudre ce conflit fabriqué de toutes pièces depuis cinquante ans continue de jeter une ombre sur les relations entre la France d'une part et Le Maroc et l'Algérie en revanche, que ce soit au niveau officiel ou populaire.
Si les relations entre la France et le Maroc s'améliorent, elles deviennent de plus en plus tendues entre eux et l'Algérie, notamment après l'arrestation de l'intellectuel algérien de nationalité française, Boualem Sansal, par les autorités algériennes, et le refus de ces dernières d'accueillir un citoyen algérien expulsé par les autorités françaises.
Aussi, à l'heure où le citoyen marocain résidant en France est bien accepté par le peuple et les autorités françaises, la réputation des Algériens résidant en France se dégrade, surtout après qu'un grand nombre d'entre eux se sont livrés à des activités de propagande contre le Maroc et contre la France. , et les autorités françaises ont gardé un œil sur leurs activités de propagande, notamment celles qui portent des allégations d'incitation à la violence. Ce qui a fait du territoire français une base avancée des renseignements algériens pour tenter d'influencer ses bonnes relations avec le Maroc. Selon un sondage d'opinion réalisé par la Fondation Ifop-Fiducial pour Sud Radio, 68 pour cent des Français expriment leur image positive du Maroc, par rapport au Maroc. 60 pour cent pour la Tunisie et seulement 29 pour cent pour l'Algérie, soit un chiffre en légère augmentation par rapport à 2012 (26 pour cent).
Cette étude met en lumière la perception des Français à l'égard des pays du Maghreb et les relations franco-algériennes.
L’étude montre que les tendances politiques influencent clairement ces perceptions. Par exemple, 81 pour cent des partisans du mouvement écologiste ont une image positive du Maroc, contre seulement 14 pour cent des partisans du Rassemblement national concernant l'Algérie.
74 pour cent des personnes interrogées estiment que l'Algérie est le plus grand bénéficiaire des relations franco-algériennes, un sentiment qui persiste depuis les années 1970. Cette vision varie selon les appartenances politiques : 94 pour cent des partisans du Parti républicain et 91 pour cent des partisans du parti Ennahda sont d'accord avec cette opinion, contre seulement 38 pour cent des partisans du parti La France fière.
Plusieurs mesures liées à l’Algérie ont reçu un large soutien, puisque 67 pour cent des participants ont soutenu la réduction de l’aide au développement, tandis que 64 pour cent ont exprimé leur soutien à la reconnaissance par la France de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
En outre, 61 pour cent souhaitent annuler certains accords bilatéraux avec l'Algérie, comme les accords de 1968 sur les visas et le regroupement familial. Ici aussi, des divergences politiques claires sont apparues : 79 pour cent des partisans du Parti républicain soutiennent l'abolition, contre seulement 35 pour cent des partisans du parti La France fière.
Cette étude révèle des opinions divergentes sur les enjeux diplomatiques et politiques qui façonnent les relations entre la France et les trois pays du Maghreb.