L’Université Mohammed VI polytechnique (UM6P), l’UNESCO et la Fondation OCP lancent une plateforme triangulaire, dédiée aux agendas de développement centrés sur l’Afrique. Avec un engagement financier de 6 millions de dollars, cette initiative annoncée le 18 juillet à Benguerir s’inscrit dans le cadre d’une collaboration tripartite pour la période 2025-2027, afin de «consolider une alliance construite sur une volonté partagée d’agir au plus près des enjeux africains».
Le but est de «développer des projets où éducation, science, technologie et patrimoine culturel ne sont pas traités en silos, mais articulés comme des leviers conjoints d’un développement endogène, durable et souverain», fait savoir un communiqué. Il s’agit de renforcer «une dynamique de coopération autour de valeurs convergentes : l’investissement de long terme dans les systèmes de savoirs, le rôle structurant de l’enseignement supérieur, la valorisation des ressources culturelles, et l’importance d’une innovation ancrée dans les réalités locales».
Dans le domaine de l’enseignement supérieur, le programme a vocation à faciliter «la mobilité académique transfrontalière, la coproduction de recherches et le développement d’écosystèmes académiques moins dépendants des modèles importés d’excellence». «Des dispositifs de bourses, des programmes de mobilité et des co-encadrements de projets de recherche seront mis en œuvre via Campus Africa, une plateforme conçue par l’UNESCO pour encourager la collaboration horizontale entre universités africaines», ajoute la même source.
Il s’agit, en outre, de permettre «la circulation des talents, des savoirs et des pratiques pédagogiques, dans le but de renforcer les capacités institutionnelles enracinées régionalement et connectées à l’international». Dans le même cadre, l’initiative Maou’root pour patrimoine culturel «vise à structurer un réseau panafricain de professionnels dans le domaine de la conservation patrimoniale», en privilégiant «des modèles communautaires et interdisciplinaires» à travers des formations ciblées.
Cette collaboration porte également sur la restauration des écosystèmes, par le biais d’une méthodologie fondée sur des projets pilotes, pour lesquels des zones protégées sélectionnées en Afrique «serviront de sites tests».