En 2020, lors de son premier mandat, le président américain Donald Trump a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Ce geste historique s’est accompagné d’une promesse clé, à savoir ouvrir un consulat à Dakhla. Si l’initiative ne s’est pas encore concrétisée, beaucoup d’éléments laissent penser qu’elle pourrait voir le jour, au cours du second mandat actuel de Trump, du moins selon l’expert en politique étrangère américaine, Michael Walsh.
Dans un récent article intitulé «Le Maroc financera-t-il le nouveau consulat américain à Dakhla ?», Walsh soutient qu’«il existe de fortes raisons pour que le gouvernement américain tienne enfin cet engagement». Il expose quatre facteur pour lesquelles cette promesse devrait être honorée :
1- Réciprocité : Ne pas respecter les engagements des États-Unis pourrait donner à Rabat des raisons valables de retarder ou de reconsidérer ses propres obligations à l’avenir.
2- Fiabilité : Faire l’impasse sur le consulat de Dakhla saperait la crédibilité des États-Unis en tant que médiateur fiable, notamment alors qu’ils cherchent à étendre les Accords d’Abraham à de nouveaux pays.
3- Politique intérieure : Les Accords d’Abraham sont largement considérés comme l’un des principaux succès de la politique étrangère de l’administration Trump. Laisser des promesses non tenues pourrait affaiblir cet héritage et provoquer un retour de bâton politique interne.
4- Projection de puissance : Un consulat américain à Dakhla pourrait servir de poste stratégique pour étendre l’influence diplomatique et économique à travers la région du Sahel et au-delà.
Cependant, Walsh reconnaît que coût de cette représentation reste un obstacle significatif, au temps où l’administration Trump est déterminée à réduire les dépenses discrétionnaires non liées à la défense. En effet, ouvrir un nouveau consulat nécessiterait un financement qui ne correspond pas à cette politique budgétaire.
Walsh conclut qu’ouvrir ce consulat à Dakhla pourrait finalement dépendre de la volonté des alliés clés — à savoir Israël ou le Maroc — d’aider à supporter le coût financier.