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3 ONG appellent à lutter contre les violences basées sur le genre facilitées par la technologie

3 ONG appellent à lutter contre les violences basées sur le genre facilitées par la technologie

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Les ONG Kif Mama Kif Baba, Médias et cultures (AMC) et l’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) ont appelé à lutter contre les violences basées sur le genre facilitées par la technologie (VBGFT), en laçant un plaidoyer national. Elles préconisent ainsi une réforme des outils juridiques et institutionnels, dans le cadre d’une «approche globale» à même de «briser le cycle de l’impunité».

Selon un communiqué, les organisations inscrivent leur initiative dans un contexte marqué par la recrudescence des VBGFT, exacerbées par «l’essor des technologies numériques» durant la pandémie de la Covid-19 et l’usage massif des réseaux sociaux. En effet, ces évolutions ont «transformé les interactions sociales, tout en ouvrant la voie à de nouvelles formes de violences fondées sur le genre», soulignent-t-elles. A ce titre, les ONG citent une étude du Haut-Commissariat au Plan (HCP) parue en 2019, faisant état de près de 1,5 million de femmes concernées au Maroc, «soit un taux de prévalence de 14%».

En l’espèce, les VBGTF ont «des conséquences bien réelles et souvent tragiques», entre «cyberharcèlement, chantage à la diffusion d’images intimes, discours haineux, ou encore manipulation de contenus (deepfakes, doxing)». Les ONG soulignent aussi les retombées «sociales, professionnelles et juridiques graves», qui poussent «les survivantes à se retirer d’un espace numérique devenu central pour l’apprentissage, l’accès à l’emploi et l’engagement citoyen».

Par ailleurs, les signataires pointent le «fardeau psychologique» qui va de pair avec ces violences : «anxiété, dépression, perte d’estime de soi, et, trop souvent, le suicide». Elles rappellent ainsi que «la violence numérique ne détruit pas seulement des réputations, elle brise des vies». En 2021, l’ONU Femmes a indiqué que ces violences dans la région MENA concernaient 58,1% des femmes au Maroc. Parmi elles, une sur trois «voit cette violence passer du virtuel au réel».

Pour y répondre, «le cadre institutionnel requiert un renforcement des capacités des organes responsables et une meilleure coordination entre les parties prenantes», estime Aatifa Timjerdine, présidente de l’ADFM. Celle-ci plaide pour «une approche multisectorielle et intégrée», avec «une аdаptаtion continue des lois face à l’évolution rapide des technologies».

Les ONG recommandent aussi de «définir et intégrer spécifiquement les VBGFT dans la réforme annoncée du code pénal, en prévoyant des peines dissuasives et en abrogeant les textes liberticides».





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