Les autorités judiciaires ont annoncé, mercredi soir, la poursuite de 193 personnes soupçonnées d’implication dans les violences et actes de destruction qui ont marqué certaines villes du Royaume le 30 septembre dernier.
Selon Zakaria Laaroussi, magistrat à la Présidence du Ministère public, une instruction a été ouverte contre 18 suspects, dont 16 ont été placés en détention sur décision du juge d’instruction. Par ailleurs, 19 personnes sont poursuivies en état d’arrestation par les parquets compétents, tandis que 158 autres comparaîtront en état de liberté. L’affaire a été classée pour 24 individus, et d’autres ont été relâchés après audition.
Les rassemblements non autorisés ont rapidement dégénéré en actes violents : jets de pierres contre les forces de l’ordre, destruction de commerces et de véhicules, incendie de biens publics, pillages et entrave de la circulation. Certains suspects étaient sous l’emprise de stupéfiants, précise le magistrat.
Les enquêtes ont également mis en cause plusieurs mineurs, déférés devant la justice des mineurs, ainsi que des individus accusés d’avoir diffusé sur les réseaux sociaux des vidéos incitant à manifester. Certains contenus provenaient de protestations à l’étranger, relayés pour tromper l’opinion publique et générer des gains financiers via les vues.
Les investigations se poursuivent pour identifier et interpeller d’autres personnes impliquées. Les parquets, souligne M. Laaroussi, entendent appliquer la loi avec fermeté afin d’assurer la sécurité des citoyens et la préservation de l’ordre public.